Apaisants, les Jardins en temps de guerre de Teodor Cerić

De la flamboyance à l’austérité, cette balade écologique – carnets de notes à la main et croquis à foison – nous ouvre des univers insoupçonnés, concrétisations de rêves impossibles, havre de paix, ermitage ou jungle familiale portée de génération en génération : ainsi le lecteur ira-t-il du jardin de Beckett, en Seine-et-Marne au parc paysager de Painshill, près de Londres, du Prospect Cottage – le jardin de Derek Jarman dans le Kent – au jardin abandonné de Monte Caprino, caché sur les collines de Rome…
Chaque lieu est un prétexte à la réflexion qui s’allie à la narration pour en extraire tout le suc poétique qu’un tel lieu peut évoquer. Le jardin possède cette capacité unique à pacifier : celui qui y pénètre se sent instantanément soulagé, calme, serein face au désastre qui l’entoure, comblé par la beauté luxuriante de la nature. Le jardin, le refuge de l’homme. Son sanctuaire.
François Xavier
Teodor Cerić, Jardins en temps de guerre, traduit du serbo-croate par Marco Martella, Actes Sud, coll. "un endroit où aller", octobre 2014, 154 p. – 16,00 €
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