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Chema Madoz : déplacements

                   

 

Dans un esprit respectueux du surréalisme Chema Madoz propose des mises en abîme. Elles  transforment les ceintures en boulevards.  Cet irrégulier de l’art prend l’objet à la fois comme concept et métaphore. Peu à peu une des ceintures citées en appelle une autre comme le bec d'éclairage attend la chute d'eau. Plutôt que de s’intéresser comme c’est souvent le cas dans l’art au haut ou au bas il n’a pas pour autant choisi une partie médiane.

 

Chema Madoz fait « parler » l’objet neutre, utilitaire selon diverses dérives. Manière  de l’ « allumer » de manière divergente et de montrer la vulve dans les tiroirs des polichinelles et  des « polychineurs »  que nous sommes. Ses créations  sont des boucles à logos et ses objets ressemblent aux femmes que les dessous inquiètent sans pour autant humilier les unes ou les autres. Rusé Chema Madoz renvoie les objets au statut de machines célibataires Le tout pour leur mise à nu et afin d’éviter que le ver est dans le fruit du réel soit caché. Néanmoins l’artiste en montre dans le but de suggérer davantage. Cela s’appelle poésie.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

« Chema Madoz, Angle de réflexion », Actes Sud.

 

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