C'est un courriel reçu récemment de l'étranger qui, plus que m'inciter, me pousse à répondre.

Est-ce que tu vas bien au moins ? Moi, j'ai du mal avec la folie du monde, mais je ne suis pas ici la seule ni la plus à plaindre.
Il est maintenant préconisé de se procurer des pastilles d'iode... 

Courriel auquel j'ai d'abord répondu ceci en vitesse : Vraiment que te dire sans passer, au minimum, pour une sorte – qui s'en souvient encore ? – de professeur Tournesol ? Je préfère donc m'abstenir. Bon courage à toi en tout cas !

Et puis, soudain, quelques lignes supplémentaires me sont alors aussitôt venues en aide à la queue du loup des premières pour plus complète et véritable réponse :
Je vais bien, Dieu merci ! Pour le reste, la sortie de l'époque moderne ne se fait effectivement pas sans chaos dû à la résistance des vieux schémas face à l’emprise grandissante d’énergies nouvelles venues en prendre le relais et déjà bel et bien à l'œuvre, ici et là, sur toute la planète.
Phénomène mondial autant qu’individuel appelant chaque conscience à véritablement se retourner sur elle-même et participer ainsi à l'avènement d’un nouveau monde sur d’autres bases autrement équitables. Phénomène déjà très prégnant dans l'air – mais pas que dans l'air heureusement ! – malgré les plus sombres apparences, la mort et les souffrances physiques et morales de stupéfiantes quantités d'innocents de tous âges et de toutes conditions.
Bon retournement intérieur donc ! Car, à part réussir à garder la vie sauve, c'est là, peut-être, ce que l'on peut, il me semble, actuellement souhaiter de meilleur, à soi comme au plus grand nombre, contre le doute, la déroute et le défaitisme, en cette – passagère mais en attendant très éprouvante – nuit de l'esprit.

Covid, réchauffement climatique, Poutine et menace nucléaire, tout ce diluvien médusant ne procède-t-il pas d'une même puissance de mutation des consciences dans laquelle chacun se trouve désormais engagé en son for intérieur sans autre choix que de gré ou de force ? Celles et ceux qui ne s'engagent pas, nulle part, ni pour rien ni pour personne, se trouvant fatalement l'être cependant sur leur propre terrain où, en embuscade, le désespoir guette. Autrement dit, pas d’autre échappatoire : par le présent être de l’avenir !

Je sais bien, comme écrit plus haut, que tout cela fait pas mal professeur Tournesol ; quoique ce soit là, pourtant​ bien là​ aujourd’hui, mon intime conviction.