Alain Paucard, Tartuffe au bordel : Le goût de la gueuse

Ça n’arrivera jamais chez nous, dit-on chez les heureux du monde. C’est sans compter avec le sexe appel, le désir, le petit cochon, le diplômé des massages, les filles de l’Est… et la nature humaine. Monsieur Paucard souhaite parler au nom de tous, les bordels, les tenancières et les filles qui vont avec, tous les gentlemen bien nés y ont goûté  il ne faudrait pas brûler ce qu’on a adoré ! Certes les choses sont moins avenantes qu’au temps jadis.

 

Alain Paucard n’a rien contre les macs même s’il préfère les putains, ces dames sont prêtes à tout pour s’en sortir, de Casque d’Or à Hotel du Nord, que de bons souvenirs, mais qui ose encore le crier haut et fort ? Mérimée, Régnier, Sade, Durrel, Faulkner et autre Mishima n’ont jamais caché leur goût pour la gueuse. Quant à Guitry qui n’avait pas la langue dans sa poche : « Elles étaient trois, nous étions cent, trois filles dissemblables et cent soldats pareils… à tour de rôle. »

 

Après Le Guide Paucard des Filles de Paris, le bel Alain persiste et signe. Il se réclame le Hérault d’un nouveau genre : celui des Maisons d’État où les prostituées auraient le statut de fonctionnaires. Avis à nos hommes politiques !

 

Stéphanie des Horts

 

Alain Paucard, Tartuffe au bordel, Le Dilettante, novembre 2012, 120 pages, 13 €

 

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