Catherine Hermary-Vieille, La bête : La légende du Gévaudan

En cette fin de XVIIIe siècle, la vie en Gévaudan s’écoule paisible entre mariage et funérailles précoces. On ne dépasse guère les trente ans, il est vrai.  Versailles et ses fastes sont loin et seul le marchand ambulant qui passe à La Toussaint et à Pâques égaie un peu le quotidien. Dans le village de la Beysseire Sainte Marie, on a peur des loups contre lesquels on sait se défendre mais surtout de Dieu et du Diable contre qui on ne peut rien.


Un homme, le père Chastel, aussi savant que inquiétant soigne et guérit avec des herbes de sa connaissance.  Il a dit-on des pouvoirs. Il a deux fils aussi dont l’un, Antoine un garçon solitaire et sauvage, échappé des geôles du dey d’Alger vit dans la forêt avec deux compagnons étranges. Qu’a t-il vu, qu’a t-il vécu là-bas pour être devenu ce sauvage que même son père ne reconnaît pas et désapprouve ?


La région est bientôt le théâtre d’attaques de loups aussi violentes qu’implacables ; Des dizaines de jeunes bergers sont atrocement mutilés et tués. Le roi lui-même envoie ses meilleurs louvetiers mais rien n‘y fait.

 

Dans ce roman, Catherine Hermary-Vieille que l’on ne présente plus, réécrit la légende du Gévaudan en sondant la partie plus noire  et la plus désespérée de l’âme humaine. Transcende le mythe de la Bête au travers du prisme de la douleur d’un homme.


Brigit Bontour

 

Catherine Hermary-Vieille, La bêteAlbin Michel, janvier 2014, 153 pages, 15 €            

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