Viveca Sten, Les nuits de la Saint-Jean : Un polar terrifiant

Sur l’île paradisiaque de Sandhamn, dernière terre habitée de la Baltique à l’est de Stockholm, une jeune fille, Lina a disparu.

Dans ce petit village presque désert l’hiver, c’est l’angoisse. Le passé de l’adolescente est passé au crible mais nul ne paraissait en vouloir à la lycéenne plutôt sage. L’inspecteur Thomas Andreasson conclut assez rapidement à une noyade, jusqu’à ce que son ancienne camarade d’école en plein divorce, Nora Linde, arrive dans sa maison de vacances avec ses deux enfants qui font une découverte macabre. Les recherches reprennent en vain : un ex petit ami de Lina est suspecté mais rien de plus.


Pour retrouver le meurtrier, Il faudra à l’inspecteur et à son amie Nora, remonter jusqu’au début du vingtième siècle et exhumer l’histoire d’un enfant martyr, Thorwald pour comprendre les haines et les rancœurs accumulées au fil des années dans une famille de l’île.


Le destin de Thorwald que son père allait jusqu’à enfermer dans un caveau tandis qu’il privilégiait sa sœur est poignant et peut à lui seul expliquer les dérives de ses descendants.


L’enquête est précise, l’atmosphère glaçante dans l’hiver Suédois. L’auteur campe avec brio ses  personnages récurrents, Thomas et Nora que l’on suit depuis la reine de la Baltique. Tous deux, tandis qu’ils mènent les investigations  font face à leurs contradictions, un certain désenchantement qui leur est commun.


Auteur de plusieurs romans encore non traduits en France, Viveca Sten considérée comme l’égale de Camilla Läckberg séduit avec ses intrigues ciselées et son art du dénouement impromptu.

Les Nuits de la Saint-Jean est un polar terrifiant à déguster lentement.


Brigit Bontour

 

Viveca Sten, Les Nuits de la Saint-JeanAlbin Michel, avril 2015, 357p., 20,90 €

 

Viveca Sten a reçu le Prix Saint Maur en poche pour La reine de la Baltique en juin 2015

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