Professeur Perronne : mensonges & faillite dus au Covid-19

On apprend de nos défaites, disent les sages, et sans paraphraser Marc Bloch, il faut bien avouer que la lecture du livre du professeur Perronne souligne une défaite cuisante du système de santé français ; et le moins que l’on puisse dire c’est que, pour une fois, l’expert sait de quoi il parle. Nous ne sommes pas sur un plateau de téléréalité ni sur une chaîne d’informations en continu, mais bien dans le cadre d’un ouvrage sérieux publié par un éditeur de renom, un livre qui est un cri du cœur aussi, un appel désespéré pour être entendu par le Château qui, manifestement, a joué un peu de son influence pour que l’ouvrage ne soit pas trop mis en avant…
Mais le bouche à oreille a fait le reste : mon petit doigt me dit qu’il est en tête des ventes.
Le problème majeur de cette crise, c’est le déni de la classe dirigeante qui change d’avis tous les jours et n’assume rien ! quand elle ne ment pas outrageusement : Il faut oser le dire : ce n’est pas le virus qui tue, ce sont les pathologies chroniques qui rendent une infection au SARS-CoV-19 potentiellement fatale à certains patients déjà lourdement touchés par ces maladies de société, alors qu'il est bénin pour les personnes en bonne santé, nous rappelle Jean-Dominique Michel, anthropologue suisse de la santé.
Comptabiliser les malades en épidémiologie nécessite une certaine rigueur et une méthode particulière sinon vous en arrivez à des aberrations : si vous ne dépistez que les morts, vous parviendrez à 100% de taux de mortalité ! Si vous ne testez que les cas critiques, vous en aurez moins mais encore beaucoup plus qu’en réalité. Si vous dépistez beaucoup, vous aurez beaucoup de cas alors que si vous dépistez peu, le nombre de cas sera faible. La cacophonie actuelle rend impossible d’avoir la moindre idée de la progression réelle du virus et de sa diffusion. Les estimations les plus crédibles laissent penser que le nombre de personnes déclarées positives au Covid est très largement inférieur au nombre de personnes réellement infectées, dont, en gros, la moitié ne saura même pas qu’elle fut contaminée… Pour un tueur de masse redoutable, je le trouve plutôt cool, ce virus, comme dirait docteur House…
Alors pourquoi un tel déferlement médiatique pour terroriser la population ? Le taux de mortalité est inférieur à la grippe saisonnière, laquelle serait traitée politiquement ou journalistiquement de la même manière nous terrifierait tout autant. Cette mise en scène morbide et indécente, tous les jours (avec décompte des victimes) de n’importe quel autre problème sanitaire (des maladies cardiovasculaires, des cancers ou des effets de la pollution atmosphérique) nous glacerait d’effroi tout autant, voire infiniment plus !
Nous savons aujourd’hui que la Covid-19 est insignifiante en l'absence de pathologie préexistante (taux de guérison de 99% !) mais on ne cesse d’évoquer  la fameuse seconde vague et à répandre des messages anxiogènes à la population. Pourquoi ?
Et dire qu’en 2010 nous avions un dispositif complet mit en place par la ministre Bachelot (sous le mandat Sarkozy) mais comme le H1N1 ne vint pas jusqu’à nous, les caciques de la comptabilité crièrent au gaspillage et laissèrent l’outil mourir de lui-même – adieu stocks, outils, Eprus (l’organisme spécialisé dans la lutte contre les urgences sanitaires)… Il n’y a plus de feu, je résilie mon assurance incendie ; sauf que le feu peut prendre un autre jour. Comme en 2020 par exemple et nous voilà incapables de lutter contre la pandémie. Sans parler qu’en cas d’attaque bioterroriste nous serions encore plus mal en point.
Il est amusant de voir que le dernier rapport sérieux sur le sujet remonte à 2003, écrit par un certain Pr Raoult (sic) qui rappelait que le programme fut identifié dès 1980 et que le traité de 1972 relatif à la non-prolifération n’était pas respecté par les pays du bloc de l’Est, surtout à propos du virus de la variole. Et le Pr Raoult de signaler qu’il n’existe aucun laboratoire de type P3 utilisable pour la culture des bactéries dangereuses dans trois des quatre grandes villes de France : Paris, Lyon et Lille. Pensez donc, la seule structure en service à l’époque – un P4, qui plus est ! – se situe au sein de la Fondation Mérieux, bâtis avec des fonds privés…
Qui alors du rôle de l’État ? Ne doit-il pas prévoir ? Gouverner c’est prévoir, or nous n’étions pas prêts ! Quant à la gestion, elle fut catastrophique : Jérôme Salomon, informé depuis le 20 décembre 2019 attend le 30 janvier pour commander… 1,1 millions de masques (sic) quand il en aurait fallu dix fois plus au minimum. Le même qui a suivi, en 2011, la recommandation de limiter les stocks au lieu de s’insurger contre une telle décision, mais le médecin Salomon avait été digéré par l’ambition et le politicien Salomon, devenu conseiller de Marisol Touraine au ministère de la Santé (quinquennat Hollande)…

Je me suis égosillé pendant des années à expliquer que les épidémies étaient imprévisibles et qu’il fallait planifier une activité à géométrie variable.

L’épisode des tests est lui aussi criant de vérité quand on nous compare à l’Allemagne, que l’on constate le mépris affiché vis-à-vis de l’aide proposé par les circuits privés et les vétérinaires (très fournis en laboratoires). La chloroquine qui fonctionne dès les premiers jours et que l’on décrie – puis interdit de prescription, une première ! qui révolte tout le corps médical – pour l’avoir administrée… en fin de protocole (quand elle est inefficace) ; laquelle, d’ailleurs, vient d’être commandée, aux USA, pour plus de 780 millions de dollars auprès de Kodak, ce qui a fait monter de +600% son cours de bourse fin juillet (il faut savoir chercher les infos là où elles sont), on ne peut donc pas taxer le Pr Raoult de fou furieux, bien au contraire…
Christian Perronne nous explique aussi pourquoi le confinement fut une aberration (scientifique comme économique) et qu’il y avait bien des manières de faire autrement ; mais pour cela il fallait agir en amont, d’une manière professionnelle et non en amateurs comme le fit le gouvernement. Cette pandémie ne touchait pas la population active ou les jeunes – contrairement à H1N1, en 2009 – mais les populations âgées et fragiles. S’ils avaient fait des tests au lieu d’attendre. S’ils avaient eu les masques, ils auraient isolés les Ehpad, les patients fragiles et les malades infectés. C’était possible et ils ne l’ont pas fait. Pourtant, à les entendre, ils sont très contents d’eux. C’est aussi cela que je dénonce, leur autosatisfaction !
Et bien évidemment, l’Ordre des médecins ne trouve rien de mieux à faire que d’ouvrir une procédure à l’encontre du professeur Perronne, l’entre-soi encore et toujours…

François Xavier

Christian Perronne, Y a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commise ? Covid-19, l'union sacrée de l'incompétence et de l'arrogance, Albin Michel, mai 2020, 206 p.- 16,90 €
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