Simon Johannin : débordements et rétentions

Confondant volontairement l'hier et l'aujourd'hui, Simon Johannin crée un monde qui regorge de sentiments parfois contradictoires. C'est un peu de romantisme pour que chacun puisse faire tourner dans sa tête un poisson rouge et or comme une bibliothèque.

Le poète met beaucoup de pudeur dans certaines pulsions qui généralement évitent de se brûler le ventre dans la solitude. C'est une manière de pousser tout silence en abîme en partageant une parole dont le cheminement glisse jusqu'à nous.

Celui qui aura bouffé de l'extase pourrait finir par mourir sous les coups d'un désir. Le mal semble déjà fait. Néanmoins et avant, les larmes peuvent se transformer en perles à l'heure où les Ford tournent près des trottoirs mouillés de cris mais ou aussi des coeurs ronflent en se moquant - tant que faire se peut - des chantages et des peines.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Simon Johannin, Nous sommes maintenant nos êtres chers, Allia, 96 p.-, octobre 2020, 9 €

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