Ann Loubert : réseaux de gréements

Sur la blancheur Ann Loubert dissémine des traits dans l’ivresse d’un chant libre. Elle y ressaisit les assises et les arêtes du réel. Le regard est replongé au sein des lignes connues-inconnues en un syntaxe articulée selon des composantes de plus en plus subtilement simplifiée.

 

La rigueur du dessin est confrontée aux données immédiates de la nature. Le dessin redevient ce qu’il était primitivement : l’atelier mental de la créatrice, le lieu de ses exercices spirituels, de son ascèse. Ann Loubert crispe le blanc en tissu d’air, en réseau de gréements.

 

Jean-Paul Gavard-Perret.


Ann Loubert, « Le ciel se cogne aux arbres », L’Escalier, Brumath, mars 2015.

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