Censure : Quand Apple joue le culottier de l'Internet

Il ne sera pas question ici  du contenu du roman de Bénédicte Martin « La Femme »  mais de sa couverture due au  maquettiste Stéphane Rozencwajg. Le géant américain Apple l’estime « inappropriée» et retire le livre de son site de vente. Olivier Frébourg, directeur des Editions des Equateurs s’insurge avec raison  «contre cet acte absurde et grave de censure manifeste, à rebours de la liberté de création».  L’éditeur demande à la ministre Aurélie Filippetti, au Syndicat national de l’édition et à la Commission européenne de réagir et de prendre position sur cette question fondamentale de la liberté d’expression. Mais la seule procédure d’appel serait le boycott face à cette tartufferie. Apple préfèrerait sans doute la seule lame du poignard plutôt que son manche. De fait il revendique  au nom de la morale l’intégralité de la violence et sa vision irréfutable. Les seins se sont à ce titre que deux gêneurs. Ils risquent de faire céder à la tentation de la réalité qui ne serait plus seulement contondante… Une nouvelle fois la censure fait reculer les choses qu’elle prétend éclairer. Ajoutons qu’Apple n’en est pas à son coup d’essai : en 2012 Apple avait caviardé le mot « nique » sur la couverture d’un livre pour enfant «T’Choupi part en pique-nique»… On croît rêver.


Jean-Paul Gavard-Perret

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Couteau opinel dans le suaire de la Sainte Chapelle de la cité JPGP ne peut que sabrer  la posture " inappropriée " d' Apple quant à la couverture du roman

"LA FEMME " . Liberté avalisée !