L’art est une fête : Les hybridations hérétiques de Rohan Graeffly


 





Rohan Graeffly illustre combien les hommes préfèrent la douleur de la nuit à la splendeur du jour, Ils restent cernés par les points de suspensions en tirant comme ils le peuvent leur vie à la ligne. C'est décourageant comme la fonte des neiges mais c'est réjouissant tout autant. Comme les pommes Granny Smith - même s’il n’en reste ici que les trognons  - l’artiste apporte du vert à la mémoire.  Il sait frapper d'insomnie  l’angle des choses auxquelles il s'attaque. L’œuvre donne même envie de répondre comme Duras le faisait à ses correspondant « Il n’y a pas de téléphone ici » avant de raccrocher. ..


 


A regarder l’œuvre on peut tout autant avoir envie de relire des contes de Canterbury, Alice au Pays des Merveilles, Beckett, Schopenhauer, de trouver assez belle une certaine lumière et de se  laisser aller dans des marées cages puis s’essuyer l’âme d'une Calinette pour échapper à l'appel du réel et éviter  tout autre rendez-vous. IL n'y en a pas de plus prometteur que ceux que propose Graeffly  pour mettre la poudre aux yeux  et y foutre le feu. Bref  accepter notre lâcheté d'adulte en tenant par les cendres du rêve et renaître plus un  dimanche de Pâques qu'un Vendredi Saint.


 


Jean-Paul Gavard-Perret





Jean-Paul Gavard-Perret

 

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