Bertold Stallmach : les abîmes du regard

Bertold Stallmach ne cesse de proposer des  éruptions qu’il considère comme dividende, diviseur et quotient de l’image en 2 ou 3 D. Et si symboles il y a ils ne sont pas dans les objets représentés mais dans l'énergie que le créateur sait en tirer au sein de ses scénographies. Créer revient à abstraire, extraire, choisir et transformer et multiplier au carré le reflet dans le reflet. Pour lui l'œil contient l'idée d'une forme de même que la vidéo elle-même contient une idée sans conscience, latente, secrète qu'il  fait germer au sein de son algèbre souple capable de faire surgir une idée racine carrée d'idée. Avec lui l’installation, l’image fixe et la vidéo se  nouent d'incertitudes. Elles tendent  la main à l'oubli tandis qu'une fontaine pleure à petites larmes une soif de connaître ce qui échappe encore à la compréhension. On entre dans la terre jusqu’à voir naître le feu des enfers, dans le ciel pour tenter de voir ce qui s’y fomente. Un tournesol gigantesque peut parfois y dégoutter d'huile sur les fronts miséreux.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

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