Marc Molk : tout ce qui reste

 

 

Marc Molk peint pour retenir non le réel ou son souvenir mais leurs restes. Chaque toile propose une dissolution partielle des réalités ou des références soit par débordement ou «évaporation » : les deux  brouillent les apparences. Une forme de liberté du désir discret peut apparaître ainsi qu’une remise en cause de la représentation qu’elle soit christique ou érotique. Au faste de la représentation fait place une capacité de vibration, d’écho qui atteint le silence au fond de l’amenuisement des éléments du réel.

Tout est en instance de flottement et d’une forme l’inachèvement. C’est un bouquet irrationnel, un défaut dans la cuirasse des apparences. C’est comme une sous-conversation, le point d’impact du non-dit. S’en suivent les résonances et le remous. On peut appeler cela effusion poétique, silence communiquant.


Jean-Paul Gavard-Perret

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