Formento & Formento : n’est pas Hopper qui veut


 

 BJ and Richeille Formento se sont rencontrés en  2005. Lui est originaire d’Hawaï et est venu à 33 ans à New-York où il a travaillé pour les plus grands photographes : Mary Ellen Mark, Hans Neleman et Annie Leibovitz. Il a encore perfectionné sa technique auprès d’Eugene Richards et de Arnold Newman. En 2001 devenu reporter freelance il combine photographie d’art et commerciale. Jusqu’en 2005 Richeille travaillait dans la mode comme directrice artistique et designer pour de grandes marques. Mariés 3 mois après leur rencontre ils créent depuis une œuvre à quatre mains très branchée. Trop peut-être. « Sentant » les modes les deux créateurs y répondent avec habileté mais sans pour autant un esprit de renouvellement.

 

Ils reprennent avec humour et glamour les standards autant de la peinture d’Hopper que des films hollywoodiens. L’imaginaire est baroque et romantique. Les femmes y semblent souvent  inquiètes et tourmentées. Les deux artistes cultivent les teintes sombres pour accentuer le caractère inquiétant de leurs narrations qui se veulent à suspens (et non sans humour). Chaque individu semble souvent habité par une entité étrangère, invisible, noire, quasi morbide. Néanmoins toutes ces mises en scène manquent de profondeur. Chaque œuvre est séduisante et souvent drôle mais son onirisme demeure surfait.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

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