Remettre les pendules du pouvoir à l’heure : Sarah Sole


Les portrais d’Hillary Clinton  de Sarah Sole peuvent laisser  croire que l’artiste de la Nouvelle Orléans est critique envers la candidate démocrate à l’investiture pour la présidence des Etats-Unis. Or il n’en est rien. L’artiste va voter pour elle. Mais ses créations deviennent le symptôme d’un refus d'identification de l’ex secrétaire d’Etat  et ex première dame à un statut d’icône. D’où la représentation d’Hillary de manière commune voire dérisoire -  lorsque par exemple  la politicienne est représentée nue une bouteille à la main...

Pour Sarah Sole toute figure emblématique à besoin d’une remise à zéro même si la dimension du modèle est bien supérieure pour l’artiste à ses opposants républicains machistes, racistes voire proto-fascistes (Trump en tête). Mais la séparer de ses congénères en mal de présidence n’implique pas une hagiographie visuelle orphique. L’artiste tente ainsi de rapprocher son modèle d’un quotidien que les falaises du pouvoir cachent. En Vespa ou sur un radeau Hillary ne méduse pas et c’est tant mieux. Il s’agit d’inscrire une présidence possible sous le sceau d'un partage plutôt que d'une scission voire d'un schisme ou d’une schizose.

Jean-Paul Gavard-Perret

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