Greg Miller Nashville-solitude


 

 

De Nashville l’image constitue la seule réalité. Tout y devient solitude au milieu des rues et des places. Restent les instants fixés qui ne peuvent se retenir avec les yeux. Ces instants sont rien mais ils forment un tout en une fraction de seconde. Les personnages s’y font au mieux faussement chics mais le plus souvent sans chichis loin du carnaval des vanités.

 

L’artiste a trouvé dans cette ville tout son talent. On est loin des chromos et même du « Mystery Train » de Jarmusch. Le réel tel qu’il est révèle néanmoins une poésie.

Le photographe sait capter les instants d’attente, les légers accrocs humains avec précision et netteté.  L'éloquence plastique de Miller possède la capacité à saisir l'insignifiance de manière sidérante et discrète. Elle ramène à notre vie de tous les jours et devient l'indice de nos propres errances.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

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