Acey Harper : le corps dans tous ses états

 

 

Acey Harper situe le corps en des factures d’équilibre particulier et irritant puisqu’elles s’érigent au service d’un déséquilibre. La femme y semble ailée non sans ambiguïté et drôlerie. Le corps est dans l’espace et semble s’en emparer dans une virtuosité de prise et de pose. La recherche d’un vertige apparaît en des cérémonies étranges. Elles propulsent dans le trouble puisqu’elles indiquent le seuil d’un centre où le chemin du regard peut se perdre en songes.

 

Les photographies font de la femme, la proche et la lointaine, la vulnérable et l’inaccessible au sein de divers écarts et perspectives.

Acey Harper joue des lignes, courbes et postures là où les modèles parfois gonflés de volupté enfourchent des nuages. L’existence s’y déploie de manière ludique loin de toute obscénité ou fantasmes mais avec une puissance sensuelle distanciée. Le corps s’écarte de ses limites au-delà de la curiosité que ses poses suscitent.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

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