L'érotisme efflorescent de Jean-Pierre Maurin

 


Les photographies de Jean-Pierre Maurin jouent de la caresse. L'érotisme flotte mais reste en suspens.  Les silhouettes demeurent atmosphériques et c'est ainsi que le photographe leur accorde son interprétation. Au haut de bras nus - ou ailleurs - la chair n'est jamais insolente. Du moins pas en totalité. Et si les femmes sont heureuses de leur sexe le regardeur n'en saura rien.

 

A travers leurs vêtements  les égéries de Jean-Pierre Maurin dessinent des mouvements d’une danse nuptiale qui n'a rien de légal ou d'illégal. Là n'est plus le problème. Partout l'ambiguïté suit son cours. L'homme devient plus complice que voyeur en de telles monstrations.

La femme semble le convaincre de se laisser aller à une retenue plus qu'à une dérive. Au milieu de modèles aguichants dont les cris du cœur vont peut-être de paire avec de potentiels orgasmes, le voyeur est perdu. Pas question de trouver là la levée du fantasme (où du moins une nouvelle fois pas en totalité). Le corps de la femme travaille le regard et l'émotion sensorielle de l'homme mais nul franchissement de frontière n’est possible.
Restent pour miroirs ceux que le photographe propose au sein de potentiels brasiers.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

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