Un bal vient
de finir. Les Princesses y ont dansé. Ce qu’on voit ressembleaux désirs mais avec légèreté. Cela peut
prendre un caractère hirsute, dégingandé mais éloigne des peurs. Il y a là
comme des cheminées de fées. Le rose des joues des Princesses aux robes
travaillées vacille dans la mouvance du désir. Rose de joues, roue des jours,
ambre des nuits possibles. Victorine Follana lance ses oeuvres comme des bonbons afin que les
ravissements qu'elles engendrent soient bons à lécher.
Dans son
atelier elle interroge les murs et les nuages.Sur une étagère elle cache des barres de Crunch et des mouchoirs en
papier qui font des boules moites dans ses poches. S’y cache un feu liquide.
Et, plus tard, les peintures deviennent la morsure et la courbe du frisson sous l’apparente fixité. La
réalité des indices ne cesse de convoquer le regard du voyeur. Sa pensée - ou
ce qu’il tient pour telle - est pris dans la juxtaposition, la
superpositiondes motifs. Peu à peu il retombe
dans l’enfance. Car la peinture lui donne cette force. C’est le moyen de se
retrouver sans nostalgie ni crainte de l’avenir dans le miroirde scènes immémoriales.Cela lui permet enfin de poser le regard sur
celles qui furent aimées.
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