Frissons du Punk anglais : la galerie Michael Hoppen


En collaboration avec Rex Shutterstock la galerie Michael Hoppen de Londres présente une exposition de photographies vintages autour du Punk anglais. Ces photos sont magnifiques de fraîcheur et d’intensité. Elles rappellent les grandes heures de la galerie lorsqu’elle était installée dans  l’épicentre  de cette culture pop : Kings Road. C’est en 1971  dans cette rue du quartier de Chelsea que Malcolm McLaren et Vivien Westwood ouvrirent leur boutique « Sex » (originellement appelée « Let it rock »).


S’y créa une nouvelle mode au moment où McLaren devient le manager de « The Swankers » transformés sine die  en « Sex Pistols ». Ils firent passer le punk new-yorkais au second plan.  L'artère devint « the place to be » du moins pour les Punks qui y paradèrent devant les yeux ébahis ou médusés non seulement des badauts mais du monde.

La galerie Michael Hoppen devint l’endroit où les conditions d’existence de la   punk culture, ses chances de survie et sa rupture terminale furent explorées. La pop vestimentaire ou musicale s’y trouvait dépouillée de ses fétichismes « art-déco »  pour - à l’épreuve du temps  des crises - les remplacer par d’autres.

L’exposition propose les traces d’une culture transgressive par essence. Elle  retrouve une seconde jeunesse au sein de l’exaltation des signes incongrus qui - à l’origine - refusaient de s’articuler dans un espace compréhensible. L’exposition rend donc une absence présente en un jeu entre proximité et éloignement. Il demeure fascinant. En surgit une énergie aussi reconnaissable que toujours « étrangère » et envoûtante.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Exposition tout l’été à la galerie (Londres). 

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