Véronique Hubert : Hypnosa et Utopia

Intriguée par les figures qui dérangent l'ordre tel qu'il a été imposé aux femmes dès leur enfance comme ordre naturel Véronique Hubert a été fascinée par les « sorcières » si fourbes, dangereuses au point de les brûler vives en place publique. Elle a donc imaginé, sans savoir que cela allait durer si longtemps, une fée réfractaire aux codes.  Avec ses autres héroïnes aussi Véronique Hubert cherche à comprendre le monde. Elle fait du réel des contes. Pas forcément celui de  vierge promise au soir des noces pour que l'époux prenne sa fleur L'artiste y cherche à comprendre ce qu'elle voit et ce qui se passe dans le monde où souvent la femme est réduite à un objet.

 

Fracassant les narrations la vidéo devient  une figure de force, l'épiphanie d’une féminité qui échappe à la nuit.  Comme dans le mythe de Baubô elle peut être prise comme la mère mythique de toutes les strip-teaseuses. Elle est l'évidente contradiction en marche qui se faufile entre les désirs païens de participation charnelle, sensuelle, dionysiaque et panthéiste.







Elle s’inscrit en faux  conte l’exigence de spiritualité qui prive de sens toute attache avec le monde et qui, dans son inassouvissement certain, par les voies obscures de la culpabilité, continue de gouverner bien des femmes.

 

Jean-Paul Gavard-Perret


3mn40 d'hypnosa : "CINÉMA N'EST PAS UN PRÉNOM FÉMININ" : https://vimeo.com/175409044

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