Nicolas Davidenko ou le baroque nouille


 








Nicolas Davidenko est le type de photographe qui, maîtrisant par trop sa technique, tombe dans le poncif. On ne peut rien reprocher à ses photos tant la perfection règne. Elles jouent des lignes, du noir et blanc, de l’ombre et de la lumière et d’effets d’angles afin de créer une théâtralité d’évidence mais de stuc.

 










La sidération n’est que de surface. Tout est dans un style nouille sous couvert de scénographie impeccable. Le photographe en devient  le bouffon solennel et dégingandé. Jeux d’ombres et de clartés proposent des narrations moins insolentes que délétères capables de ravir néanmoins les gogos. Le présomptueux s’y affiche comme tel dans un arbitraire involontairement comique.

 









Néanmoins il suffirait de peu pour que Nicolas Davidenko modifie ses lois de la représentation afin de proposer une émotion très particulière. L’œil pourrait naviguer dans une fantasmagorie  où le réel ne se limiterait pas simplement à une hypothèse vague mise à mal par ce que l’artiste « grime »  en ses cavalcades farcesques sur-jouées.

Jean-Paul Gavard-Perret

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