Histoires sans paroles de Mark Hartman


 

Mark Hartman a pris pendant longtemps le même train et parcouru le même trajet près du Luna Park de Coney Island, son appareil photo à la main. Il a toujours tenté de traquer plus les âmes que les corps de celles et ceux qui ont croisé son chemin. Le photographe a amassé au fil du temps une ensemble de portraits intimes. Ils se veulent la transcription « habitée » capable d’offrir à partir d’un lieu populaire par excellence  un contrepoint à la « jungle concrète » que représente New-York  pour l’artiste.

 

Chaque prise se veut une réponse inconnue mais sans fin. S’y éprouve la beauté paradoxale  de la vie et l’intelligence de l’art. Plutôt que de donner consistance à des détails l’artiste crée des atmosphères. Leur vision est très instructive - et pas seulement du point de vue anatomique : surgissent des questions métaphysiques. Mark Hartman rend compte d’une expérience et d’un ensemble d’observations au sein d’un monde multiculturel qui n’existe peut-être nulle part ailleurs que dans ce théâtre. Il reconstitue un monde clos sur lui-même mais l’ouvre en même temps dans un jeu d’imprégnation entre l’artiste et son modèle.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

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