Delphine Blais : légèreté des êtres


 

Dans les œuvres de Delphine Blais, les personnages exotiques ou non - peut-être par ce qu’ils ont  trop d’affects pour rester dans le monde - ne peuvent résister à un certain envol. Ils vont sans doute à la recherche de leur Paradis terrestre là où la neige est encore vierge,  où les tropiques prennent des couleurs intenses.

 

Néanmoins quoique aérien l’atmosphère reste tellurique. Delphine Blais ne cultive pas le mysticisme. L’œuvre positive et enjouée se veut proche de celles et ceux qui la contemplent. Mais pour l’apprécier pleinement il faut oublier ce qui se fait, à quelle époque on est, où l’on vit, ce qui a le vent en poupe ou non. Il faut oublier l’ancien monde, s’autoriser le droit à l’imaginaire.

 

Il convient en conséquence d'envisager ou de dévisager l'artiste assise sur un talus : elle garde du pain dans une poche mais elle mange l’orange du crépuscule,  Ses chevilles enlacées dans un torrent deviennent l’offrande à ses cailloux. 
Elle dit  « Les idées n’existent pas, ce sont des images qui surgissent ». Et elle le prouve avec son peuple en fête. Elle nous apprend à en scruter les petites créatures. Qu’importe leur secret et si - oui ou non - au royaume de l’invisible le dialogue se poursuit.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

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