Haidy Blanch : préludes
Plutôt que de cultiver la chimère, les femmes d’Haidy Blanch la caresse. Elles séduisent. Ou inquiètent. Un sentiment d’étrangeté s’empare du voyeur. L’artiste fait abstraction des normes mais pas forcément des convenances en des photographies préludes à une aventure annoncée.
Les images restent elliptiques pour troubler le regard. Tout est là de manière douce et jamais "sexhibitionniste". Le corps féminin comme sa photographie reste de l’ordre de l’effleurement.
Surgit la promesse d'un autre horizon et d'une dérive à la fois photographique et peut-être existentielle. Les images engendrent des ouvertures. Elles offrent un laps temporel au songe et ne se vident jamais de sa substance. Elles permettent de ranimer une présence qui dirige et dont il ne s’agit surtout pas de se dégager
Jean-Paul Gavard-Perret
Exposition : Corridor Elephant, Paris
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