Le visage
humain est source infinie de traces jamais semblables comme si la créature
était infinie. C’est pourquoi il convient parfois de biffer le portrait. Le
mauvais artiste estime qu’il est bon ton de le représenter et donc accomplir un
ouvrage déjà fait. Françoise Janicot le sait d’où le choix d’anti-portraits,
de coconnages. Ils soulignent l’aura par la disparition de l’effet identitaire.
La condition de l’œuvre est
de savoir « couper » chaque portrait pour en produire une autre
narration. Existe la volonté rare de représenter le visage sous forme d’énigme
que l’artiste enroule et déroule à sa façon. Un signe, une partie peuvent être
employés pour le tout d’autant que ce soi-disant ne peut tout représenter d’un
être vivant.
Les photographies de
Françoise Janicotle soulignent
matériellement. Cette emprise n’a rien d’impressionniste, il s’agit d’offrir
des visions au bout de l’impossibilité d’être. Ce
travail représente une des grandes performances de l’artiste. C’est aussi la
manière de souligner l’enfermement des femmes et leur auto-libération : « Il
fallait que je montre que j’étais ficelée, complètement eue par l’existence,
que ce n’était pas possible. »L’image porte à ce titrela marque du feu et de la cendre. L’artiste
ose mettre à mal le portrait dégagé des traces mélancoliques. Ce qui mène
l’art jusqu’à l’anaesthésis.
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