La lumière glisse dans les canyons
du corps Leur valeur sûre, leur fondement torride. La beauté affute ses
pattes hors de l’obscur. Et au moment où la lumière baisse l’image devient
théâtre. Derrière ce voile de douceur et de calme, la nuit galope. Et c’est
ainsi que Sylvie Aflalo contemple le monde féminin avec précision, audace et poésie diaphane. Existe un matérialisme
abstrait. Pour la créatrice contempler la femme c’est aussi contempler la
solitude. Mais celle-ci est un moyen de se parler d’être à être. L’âtre
(âme) devient corps mais il est montré aussi pour créer du fantasme par
ses formes. Car âme ou non l’artiste saisit l’instant où la chair possède la
sensation de son existence.
L’œuvre n’est pas une leçon de
choses mais plutôt un essai sur les choses. L’artiste joue avec les corps
en une approche du langage photographique. Grâce à sa technologie portable du
Smartphone Sylvie Aflalo affirme la nécessité d’éprouver la sensation dans son
immédiateté. En jaillit l’illimité de l’approche, de la démesure de
l’approche par la rapidité. L’étreinte avec le corps devient de l’ordre d’une
caresse à distance. L’artiste choisit le mystère du corps comme la forme même de
la jubilation. Toute l’inquiétude et l’émerveillement du monde y oscille ainsi entre la pudeur et la jouissance en devenant une
poésie de la considération sont fixés. La photographie érotique, une poétique de la considération non seulement
du plaisir mais de la féminité.
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