Féeries diaphanes et quotidiennes de Maarit Hohteri


Pour Maarit Hohteri le portrait à la fois "s'envisage" et se "dévisage. La photographe l’utilise pour documenter sa vie, saisir ses proches. En surgit un indicible fragile. La Finlandaise garde en elle toujours le même bonheur de capter son petit monde. Il prend peu à peu valeur générale. Et l’artiste grandit à travers son travail.

Tandis que ses modèles possèdent chacun son histoire, altruiste, ouverte sur les autres Maarit Hohteri en offre sa vision.  Ses images deviennent ses doubles ou ses prolongements.
Elle fait surgir des abîmes en ses féeries glacées. La photographie reste une aventure essentielle, existentielle. Elle devient un noyau à partir duquel se déploie une chorégraphie en plans fixes.

La photographe réinvente l’histoire d’émotions primitives. Nul besoin de provocation. Une cristallisation et une scintillation giclent dans la force du diaphane. Il faut savoir contempler de telles œuvres comme un appel intense à une traversée. L’artiste dégage non seulement un profil particulier à son monde mais au temps.

Jean-Paul Gavard-Perret


Maarit Hohteri, « Between Us », Editions Aalto University, 176 p.

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