David Turner : activités coupables – ou non
Le jeu photographique de la « Party » que David Turner a initié dès 1990, dépend toujours de la photo qui a précédé celle qui est saisie et de la prochaine sur laquelle le Londonien n'a pas encore de prise.
David Turner photographie des « acteurs » plus ou moins marginaux de l’agglomération anglaise. Pour trouver ses « acteurs » il se fonde sur un réseau aléatoire du bouche à oreille. Un artiste en suggère un autre et ainsi de suite.
Dépendant d'un commencement qui lui a échappé il ne rechigne jamais pour enrichir sa quête. D’où l’apparition d’une monde interlope fascinant. S’amoncellent des pièces étranges dans ce qui tient d’un échiquier et d’un magasin de curiosités.
La sidération peut parfois avoir affaire à l'excitation ou la volupté maisde manière incidente. Le désir de l’image est préféré à la jouissance là où la photographie ne bloque rien mais ouvre. L’expérience devient le voyage dont nous ne connaissons ni le départ ni l'arrivée. Il est aussi ce cercle étrange où l’inconnu devient le plaisir de la découverte.
Jean-Paul Gavard-Perret
www.david-turner-photography.co.uk
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