Claude Laurent l’attentive


 

 

Claude Laurent connaît bien les hommes – entendons les mâles ceux qui se conduisent avec leur queue dès qu’une main s’approche de leur golem à la gomme. Pour le prouver l’artiste crée en deux ou trois dimensions des « caricatures » jouissives (et jouissantes  le cas échéant) tout en jambages et soubresauts. Contre les ombres qui vont et viennent les couleurs s’en donnent à cœur joie (et elles ne sont pas les seules). Une suite de sensations pas forcément métaphoriques revient sans cran de sûreté dans un bleu de nuit et le fracas silencieux des images au milieux des éléments figuraux que l’artiste déplace.

 

II n’existe plus de tango de l’inutilité : les temps morts, deviennent des codes et des matrices de luminosité intermittentes. Le tout dans un subtil manège où quelques sillons  suffisent à convulser le silence en toccata de toqués ou de fugue en paradis terrestre.
L’artiste s’en amuse : Ecce homo semble-t-elle dire en ses traces d’instants drôles et poétiques. Ils rappellent que nous ne sommes pas que des âmes. Nous ressemblons aussi à des arbres. Parfois tronqués et démembrés mais c’est là accepter de ne pas avoir de véritable existence…

 

Jean-Paul Gavard-Perret



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