J’avoue que c’est à une bien curieuse, étrange et complexe peinture que j’ai eu affaire en découvrant celle de Mario Roffler.

D’abord, au premier regard, d’évidence, elle se démarque de toute autre ; se trouve à contre-courant et donc ainsi radicalement distanciée de « ce qui se fait » comme de tant d’absurdes « recherches » aujourd’hui à la mode : par le choix des sujets, la technique savante, l’esprit de composition.
Le peintre n’a certainement pas le souci de plaire à son temps ; en tout cas, c’est certain, pas à tout le monde, et il a bien raison !

Derrière l’impératif hyperréalisme, en douce fantastique, de chaque toile - qui n’est au fond, à mon sens, que le bon prétexte à des natures silencieuses de tout premier ordre - sont peut-être avant tout, quoique fort discrets, d’authentiques autoportraits in absentia, psychologiques, métaphysiques, en même temps - je l’ai pas assez dit – que de rigoureuses célébrations des matières où s’incarne l’esprit, justement.
Singulière, cette peinture l’est. Et plurielle aussi.

André Lombard

Du mercredi au dimanche, de 16 h à 19h, jusqu'au 26 mai 2019, Bd du Colorado, 84400 Rustrel - 04 90 04 91 55