Le seul ami et le (trop fameux et sempiternel) cousin de Giono

Lucien Jacques devant sa maison de Montjustin

Lucien Jacques devant sa maison de Montjustin, 1954. Photo X, archives Serge Fiorio.

 

Battons le fer pendant qu'il est chaud ! À la suite de l'encore récente publication ici même de Lucien Jacques au musée Regards de Provence  j'ai aussitôt reçu, en coulisse, quelques réactions en partage. J'écris en coulisse car aucun, ni aucune, de ces correspondants n'ont souhaité - à cela je n'y peux rien - que celles-ci ne paraissent, comme cela est possible et même souhaitable, en commentaire public de l'article.
N'empêche, je peux affirmer sans trahir leur volontaire et commune discrétion que chacun et chacune sont conscients qu'il n'y a aujourd'hui, il faut bien le dire - après la toute fervente actualisation éditoriale toujours en cours, ainsi qu'à la suite des multiples expositions déjà produites et mises en place ici et là par l'Association des Amis de Lucien Jacques -, pas de raison juste et valable en le cas - autre que commerciale évidemment, les Côôômmissaires étant, en fait, trop souvent avant tout de plus ou moins bons commerciaux ! -  de situer encore et encore, toujours encore une fois de plus, Lucien Jacques - son « seul ami  » - à la remorque de Giono.

Je dois dire ici et maintenant qu'il en est de même, mais à un degré moindre cependant, avec le trop fameux et sempiternel jusqu'à plus soif "cousin de Jean Giono " dont quelques aficionados dans mon genre s'évertuent autant et aussi souvent que possible à évacuer auprès de cet autre peintre ce fâcheux cliché car, il est vrai, que depuis le temps qu'il est utilisé à tort et à travers - Giono et son immense talent ni étant par eux-mêmes pour rien bien entendu -, celui-ci a plus porté tort à Serge Fiorio et à sa peinture qu'autre chose !
Je reconnais de plus volontiers qu'un pareil stéréotype est quand même drôlement bien pratique, permettant entre autres, à celles et ceux qui - toute modestie de ma part bien sûr mise à part ! - n'y connaissent rien de "s'éclipser" au moment de parler peinture !
Et, à la place, de seulement jongler plus ou moins habilement avec des noms tout en plaçant moutonnièrement - là, messieurs les journaleux bonsoir ! - le plus célèbre d'entre eux tout en haut d'une consensuelle mais cependant fort discutable pyramide à degrés !

Aussi me disais-je souvent, en aparté, mais aujourd'hui je l'écris, que les pratiques des milieux culturo-médiatiques n'ont parfois vraiment rien à envier à celles du commerce pur et dur et de la politique en général !

André Lombard

Collectif, Lucien Jacques, le sourcier de Giono, catalogue de l'exposition, 255 x 180, 65 images, coédition Mucem-Actes-Sud, septembre 2019, 120 p.-, 28 euros
Association des Amis de Lucien Jacques (1891-1961)
Musée Regards de Provence
, Marseille, du 29 octobre 2019 au 17 février 2020

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