Jean Anguera : de la carte au territoire
En montant du sol à la structure l'œuvre compose un espace calme et mouvant, où intérieur et extérieur, dehors et dedans ne veulent plus rien dire. Et c'est là peut-être la plus grande découverte d'Anguera. Avec lui, l'art crée une conversion lente. L’œuvre remplace l'horizon et ses feintes par des verticalités. La forme est intériorisée au moment même où elle gicle de manière "physique". Elle dément l'ordre des choses mais aussi le chaos qu'elle organise pour lui donner un sens. Le travail propose donc quelque chose d'une éternité - sans doute relative - mais qui en dit plus long sur le temps que tous ces « gestes » ou supposés tels d'artistes qui ne conjuguent que des feintes.
J-P Gavard-Perret
Jean Anguera, Maison Elsa Triolet - Aragon, Saint Arnoult en Ynes, du 7 février au 25 mai 2015.
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