Le cabinet des impossibles curiosités d'Antoine Bernhart
Bourreaux et victimes, dominants ou dominés, sujets ou objets obéissent de gré ou de force à des attractions terribles. Un « rire matérialiste » répond au rire bien plus médiocre des essentialistes qui se contentent de vouloir cacher les seins (arrachés ou harnachés) qu’on ne saurait voir. Antoine Bernhart ose ainsi « aligner » des lieux sadiens révélateurs des profondeurs les plus sombres de l’homme et de l'hypocrisie sociale ou encore des façades du pouvoir.
Le créateur matérialise aussi sans doute des régions de l’inconscient. Si bien que de telles images presque inacceptables organisent un nouveau lieu mental d’interrogation.
Jean-Paul Gavard-Perret
Antoine Bernhart, Jouer avec le feu », Cycle des histoires sans fin, séquence printemps 2015, du 18 février 2015 au 10 mai 2015, Mamco, Genève. Les œuvres de l’artiste sont disponibles aux éditions du Bon Goût.
1 commentaire
Une peinture qui ose et qui assument l'étrangeté de son désir d'intégrité.