Clarissa Bonet : poétique de la ville

                   


 

Proche d’un Saul Leiter par sa façon de chercher des angles particuliers et des surimpressions d’images et se considérant comme « peintre frustrée » l’artiste crée à travers ses photographies des « collages » dans lesquelles la lumière et les perspectives possèdent des importances capitales. Dans City Space Clarissa Bonet dirige ses personnages qui « interprètent » les scènes qu’elle leur demande de jouer. Avec Stray Light le langage change quelque peu : les immeubles et les fenêtres ressemblent à des étoiles.


La lumière émanant de chaque fenêtre évoque un monde inconnu et mystérieux. Les gens deviennent des tâches de lumière et soulignent le sentiment écrasant de la cité. Celle-ci déconnexe ses habitants du reste de la nature. La pollution lumineuse change la perception du monde, elle l’altère, ce qui n’empêche pas l’artiste de réaliser un univers fascinant dont la ville est le nouveau cosmos.

Chaque série lui permet de  repousser les limites du genre photographique en divers découpes originales.


Jean-Paul Gavard-Perret


Clarissa Bonet, Galerie Catherine Edelman, Chicago

 

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