Isabelle Cochereau : révisions des poncifs
Par le numérique Isabelle Cochereau transforme des œuvres de l'histoire de l'art qui lui parlent. L'imaginaire de la « tranformiste » est sombre mais riche d'une audace qui ne cherche jamais le spectacle. Ses interventions s'enfoncent comme un soleil noir dans les glaciers des images. Celles-ci retrouvent un nouveau possible.
Il existe quelque chose de sauvage dans l’œuvre, quelque chose d'instinctif mais où l'émotion est modulée par l'intelligence qui « en demi-mondaine » insurgée, libre décale tous effets attendus. Qu’ils plaisent ou non Isabelle Cochereau s’en moque.
Chaque œuvre devient une machine à re-voir. L'artiste conserve les intuitions capables de déplacer le regard. L'apesanteur du virtuel répond à la lourdeur de l'Histoire de l'art et du monde. Isabelle Cochereau la réoriente dans une vision communicable à qui ne passe pas outre ou ne se contente pas d'un regard distrait, réducteur.
Jean-Paul Gavard-Perret
Isabelle Cochereau et Gabrielle Jarzynski, "Un Champ de Tulipes", Isabelle Cochereau, "Livre", Editions Littérature Mineure, Rouen, 2016.
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