Le monde doux amer d'Amélie Fontaine

La jeune graphiste Amélie Fontaine crée un monde paradoxal. Sous la poésie la dureté n’est jamais loin ; Dès lors se comprend la double vie (professionnelle) de l’artiste : d’un côté des livres pour enfants (« Les Chroniques de la pampa »,  « Les Animaux animent les mots ») mais aussi des dessins de presse ("Feuilleton" "Libération", "Le Monde" entre autres).
L'artiste ne réduit pas de son Imaginaire un dégagement de la vie. Demeure l'avènement dans ses fables  aigres douces une morale bien plus complexe qu'il n'y paraît où l'ogre n'est jamais loin. La malignité rampe. 
De telles images permettent de le cerner en ce qu'on pourrait appeler une saisie différentielle en un seuil limite de visibilité au-delà des évidences et là où il y a autant de poissons sans mer que de mères sans poison. Ce n'est même plus l'ombre qui est visible mais son dedans

 

Jean-Paul Gavard-Perret

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