Les paradoxes amoureux d’Howard Schatz

                   

Howard Schatz s’est spécialisé dans le portrait. Pas n’importe lequel. Celui de danseurs de divers clubs new-yorkais. Avec l’accord des managers des lieux ou des organisateurs des fêtes et à l’aide d’assistantes qui « chassent » les modèles volontaires, l’artiste improvise un studio de fortune. Son livre propose l’acmé des milliers de photos qu’il a créées.


S’y distille au fil du temps l’évolution des modes et des comportements dans un panorama où la beauté reste toujours intrigante : l’exercice de la fête nocturne rend le monde improbable. Les postures prétentieuses dont se drapent les modèles s’y défont dans des narrations où l’intime avance à peine masqué.

L’artiste se trouve à l’aise dans un tel jeu. Il correspond à son sentiment aussi solaire et nocturne de la vie et de l’art.  La sensualité est présente mais c’est aux « acteurs » de décider ou elle va. La musique en est le point de départ. Néanmoins s’ensuivent des voyages au bout des nuits. Les noctambules veulent être saisis tels qu’ils sont dans ce moment précis.


Jean-Paul Gavard-Perret


Howard Schatz (et Beverly Ornstein), “Images : 25 years,  Editions Glitterati; New York, 295 $..

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