Virginie Sinquin : la peinture est un poème

 

 

Colorées et puissamment architecturées, dessinées « all-over », les peintures de Virginie Sinquin créent des découpes qui les éloignent du naturalisme comme du symbolisme. Au sein de l'éclatement des procédures picturales, des circuits de diverses natures se croisent. Chaque élément  fait le lien avec l’ensemble. La femme se transforme parfois en animal mystérieux ou en forêt onirique.

L’oeuvre devient sinon féerique du moins ne  croupit jamais dans la médiocrité. Elle crée des ruptures quasi psychédéliques dans la réalité. Une aspiration à la lumière découpe l’espace à partir des éléments de la nature et du corps en métamorphoses. Une fenêtre s’ouvre sur des lieux inconnus et hédonistes.

L’artiste suggère une tendresse en faisant entrer en des lieux de mystère où l’intimité féminine est évoquée de manière discrète, suggestive. Un bestiaire devient parfois son immense métaphore. La nature luxuriante aussi. Demeurent par leur présence sa source et son secret, un feu d’émeraude, des profondeurs marines. Le corps navigue en d’étranges récits et selon des échappées au sein des étoiles de mer et sur le bleu du ciel. Les scènes sont baroques, voluptueuses. Elles chassent les nuages. Le soleil est là en filigrane. La femme devient la vouivre, l'énigmatique voire la tentatrice. Une partie de son corps échappe à la pudeur en des ménageries étranges, des jardins d’Eden  qui sont le corail des songes.

 

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

 

Virgine Sinquin, « Peintures », Centre Cuturel Arthémuse, Briec (de 3 au 28 janvier2017)

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