Ides et calendes de Flore Kunst


Flore Kunst la fureteuse s’amuse avec tout un matériel fait à l’origine pour les mâles : surgissent ça et là des pages de « Paris Hollywood » qui ravissaient ses grands-pères. Mais ses femmes deviennent d’imparables  impaires  pour passes complexes.  Surgissent des jambes plantées dans leurs gaines. D’autres accouchent de passagers peu sages mais bien enchevêtrés. 

 

La collagiste ne s’en laisse pas conter fleurette. Et sous prétexte de présenter les esclaves de l’amour chères à Roxy Music, elle compte sur ses ciseaux et son imaginaire pour créer de nouveaux  « Tableaux parisiens » à se faire pâmer Baudelaire.

 

Il y a là bien des chaleurs du type de celles qui venaient fouetter la patiente anglaise  Nora de Joyce. Il est vrai que le sacripant mettait le paquet. Mais Flore Kunst n’a rien à lui envier. Gorges profondes et évidences roses offrent des duplicités d’ivresses confondantes là où le bas blesse.


Au madrigal est préféré le Madère pour s’envoyer en l’air.


Les mater en rien dolorosa offrent leurs laitances alcoolisées à l’homo erectus avide de chimères. Flore Kunst leur donne visage et corps. Ils deviennent une porte, un pont et un fruit déguisés.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Flore Kunst “Amoureuse ou esclave”, Editions United Dead Artist.

Disponible sur: http://www.blanquet.com/marchandises/

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