Robin
Siegel sait faire ressortir de la nappe cendrée des apparences le pouvoir ou la
hantise de l'air délétère sous effet de mode. Photographiant la « Fashion
Week » de New York il ne reste pas
en attente pour mettre en évidence les défauts dans la cuirasse des apparences.
En émerge le pouvoir de l'étrangeté que le photographe capte comme s’il s’enfonçait
dans l’histoire et dans la tête de ses sujets au sein d’un présent mythologique.
Ils
viennent combler leur vide le trou du réel au sein d’un tissu de relations
mouvantes et ambiguës. Avec une dimension sublime et dérisoire l’artiste crée des crucifixions et ce en dépit de la présence de femmes plus
Marie-Madeleine que Vierge et d’hommes improbables. Un DJ se transforme en
personnage de film noir en portant une élégante tenue Miu Miu. Tout celaprovoque une comédie sardonique sous forme de
contes morcelés. La rue de transforme en scène avec ses badauds avides de prendre des photos : elles n’ont rien à
voir avec celles de Siegel. Tant s’en faut.
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