« Full Moon », titre de la série de Tina Merendon, est un écho au jour de la grande fête de la pleine lune, créatrice de mythes et de rêverie dans l’esprit chinois. C’est le moment d’un espoir de pureté, de douceur et de beauté. L’amour y est mimé de manière pudique : les êtres s’y préparent, les couples se cherchent dans des couleurs fortes (le roue en dominance) pour suggérer ce qui ne se montre pas.

Tout est de l’ordre de la caresse et du monde dans une expérience essentiellement féminine : elle fait sortir la femme de son enfermement.  L’érotisme est impalpable mais il n’a rien de honteux. Il se développe selon un état de latence et d’introspection. Il plane de manière existentielle et esthétique dans « la délie » de la sexualité.

S’affirment une magie et une manière d’espérer une nouvelle jouvence. Tout tient d’un cérémonial là où les démons grouillant disparaissent. Seule une « bonne » vie demeure. Photographier ne tient que de la suggestion d’une volupté diffuse et diaphane quel que soit l’âge des protagonistes. Ils « sacrifient » à des rituels d’approches et de séduction

Jean-Paul Gavard-Perret

“Full monn”, http://www.tinamerandon.com/