Sandra D. Lecocq, ensemencements

Quatre ans après « Mourrons des oiseaux », Sandra D. Lecoq propose des portraits où Eros n’est jamais traité de manière scabreuse mais symbolique suffisamment troublante pour le comprendre. Preuve que plus on s’éloigne du corps plus il nous fait de l’œil. La femme est officiante, orante mais qu’on ne s’y trompe pas : elle reste armée de toutes ses lumières et tout autant ouverte pour des jeux où ne cesse de planer l’humour pour embrasser l'impossible.

Abordant le portrait « par le versant ardu » l’artiste crée des portraits de ses proches ou d’autres plus connus afin de créer un dialogue extra-temporel. L’oeuvre au noir donne à voir crée de fait un autoportrait de l'artiste à travers celles et ceux qu’elle scénarise. D’où la présence d’un ensemencement et d’une plénitude qui donnent aux œuvre une certaine ironie mais parfois aussi quelque chose de tendre et de fragile. L'érotisme se conjugue avec l’émotion et la cérébralité.

Jean-Paul Gavard-Perret

Sandra D. Lecocq, « Autoportrait des autres en noir », du 10 juin au 23 septembre 2017, Galerie Eva Vautier, Nice.

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