Sandra Martagex : Exercices de transgression

Sandra Martagex sait glisser la lumière dans les imageries aux profonds remous et où des renaissances (possibles ?) sont accordées par la mort que l’on se donne ou qui nous est donné. L’imagerie plonge dans l’obscur passé et (qui sait ?) dans l’incessant avenir dans ce que l’artiste, par ses sidérations et ses désidérations, présentent en des transgressions - et non seulement la narration - de diverses évocations.

A coups d’uppercuts, de directs au foie chaque image propose une pénétration de l’inconscient. La morale s’éloigne à mesure que le corps se rapproche jusqu’à devenir langage et où l’apprentissage de la liberté d’être passe souvent pour des déphasages.

L’instigratrice des hautes œuvres et basses besognes boxe dans les miasmes ; la femme se libère d’elle-même tout en s’offrant.
Sandra Martagex renverse toutes les mièvreries, transcende les poncifs pour donner une dimension érotique au sentiment d’exister Dans ce qui pourrait paraître des phénomène de foire mais elle permettent de sortir par la chair du gouffre illettré de soi.
Cet abîme trouve ici une image où se déploient une fougue, une volupté qui ne peuvent qu’interroger et mettre à mal les certitudes autant des femmes que des mâles.
Tous doivent recevoir l’œuvre comme une audace.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Sandra Martagex, « Mini Book », Maison Dagoit, Rouen, 3 euros

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