Stratos Kalafatis sur le Mont Atos

Pour Robert Charlebois, sur le Mont Athos, il y avait un « soleil noir ». Ce qui n’est pas le cas pour Stratos Klafakis : il y voit - comme Moïse dans la Bible - une montagne sacrée où il n’est pas né mais où la foi - ou le besoin et le désespoir – nourrit le lieu d’ascèse qui attire et fascine sans qu’un « plaisir » ne le tue.
A-t-il raison ?
A-t-il tord ?
Ce n’est plus la question. Le mont devient le symbole d’une épreuve de retour sur soi et de patience – bref tout ce que le monde moderne ne permet pas. Ou trop mal.
Pour l’artiste le lieu n’était pas à photographier tel quel De ses 25 voyages et des 200 jours passés là il a compris que mont Athos « efface notre besoin désespéré de faire avancer les choses contre la montre, efface les mains sur nos montres ; le temps y est figé depuis des siècles. »
Sur les pistes du mont où « les méandres vous amènent toujours à l’inattendu » il découvrit ses propres labyrinthes qui déterminent ses inconséquences. Elles sont semblables aux nôtres. Et tour à tout observateur ou initié il a fit de ses séjours une quête dont es images ne furent que le prétexte et la montagne « habitée » la raison.
Jean-Paul Gavard-Perret
Stratos Klafatis, Athos Colors of Faith, Galerie Intervalle,12 rue Jouye Rouve - 75020 Paris
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