Adrienne Arth : translucidité

Pour Adrienne Artr l’appareil photo devient une arme - apparemment inoffensive - mais qui entretient des connivences avec l’arme à feu. Toutefois ici elle ne tue pas : elle fait l’inverse : elle opère des ouvertures.
Les métaphores du montage qui en découlent avec l’artiste n’ont rien de sinistres : ce sont des « glissements progressifs du plaisir » vers des clins d’œil.
 

En des « comédies » optiques même si l’image fonctionne encore tel un jeu de miroirs ces montages photographiques révèlent les mécanismes à l’œuvre dans l’imaginaire souvent et inexorablement envisagé sur fond de représentations placides et uniquement transparente et sans la moindre opacité.

 

En reflétant les a priori qui viennent fausser nos perceptions au point de nous faire « prendre des vessies pour des lanternes », l’artiste apporte la preuve que nous ne percevons que ce que nous sommes intéressés à percevoir. Et ce en raison de nos croyances et de nos exigences psychologiques. Son théâtre est un fantastique miroir aussi baroque que classique, simple que complexe en ses superpositions.

Jean-Paul Gavard-Perret

Adrienne Arth, Objectif Femmes, Mairie du IXe, Paris, du 3 au 19 octobre 2018.

 

 

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