Douglas Eynon et les "monstres"

Douglas Eynon créé une approche anthropomorphique des plus ambigües. Avec une belle innocence et une arrogance d’imperator il traverse le monde tel un parfait négrier des formes parées de ses prébendes si bien qu'il se fait passer avec humour pour un sauveur de la diversité.

L'artiste a du souffle autant dans sa caoacité à créer des formes que des couleurs. A l'attention et la condescendance il préfère l'éclatement des forme entre naturalisme et sophistication brutale. La puissance de cette œuvre est impressionnante. Le peinture sonde les derniers degrés dont procède un soleil figé dans la gangue du ciel ou de l'eau - le tout dans une lourde lumière et la pesanteur torturée des couleurs. La peinture est sans abri. Elle ne protège plus. Elle assène une vérité froide mais plus lumineuses qu’on ne veut le reconnaître.
Les lignes courbes deviennent des trajectoires qui révèlent la  densité de notre inconscience programmée. Voilà enfin les révélations implacables des torsions avant que la bulle écologique éclate suivant de peu la calotte terrestre.

Douglas Eynon déchiffre le squelette du monde dans la chimie de ses métamorphoses. Son état des lieux avance dans des pans qui possdent la force d’une verticalité. Entre les cloisons miroitantes de la réalité, tombent déjà en poussière les rubans de vie féroces et perturbants. Il fait une chaleur calculée dans une telle peinture qui à la fois assemble et désassemble de manière hermétique le monde que nous avons largement pillé en prédateurs.

L'artiste illustre comment le corps s'enfonce en un paysage où toute rencontre devient problématique. Il sait que lorsque la lucidité abandonne l’être des débris jonchent le désert de sa peau quelle qu’en soit la couleur.

Jean-Paul Gavard-Perret

Douglas Eynon, Galerie Janssen, Bruxelles.

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