Denis Perez et la nouvelle abstraction

Denis Perez crée des territoires inédits dans lesquels les concepts d’abstraction et de figuration prennent un nouveau sens et ce dans la jubilation d'un parcours qui reste néanmoins initiatique.

Feintes de pseudo incarnations, sculptures et monotypes deviennent des lieux où le visible transfiguré est livré au vertige. Y plonger permet d’atteindre une dimension physique de l'art de de son expressivité.

En un tel processus la surface se transforme ou se tord en labyrinthes optiques. Tout est en soubresauts, turbulences, flux, agitations au sein de concavités par effet de plans retournés.

L'artiste métamorphose la tradition abstraite. Exploitant la potentialité des matières et des formes il les révèle de manière brute et poétique dans la création d’un sentiment d’effroi et d’enivrement.
Le centre de l'oeuvre reste sa "matière" elle-même. Si un tel travail n’est pas pacifiant il n’a rien pour autant de chaosmique. Il génère donc plus d’extase que de peur.

Un paysage physique aussi bien que mental s'élève par empreintes et éléments de genèse. Ils sapent l'apparence pour de belles échappées.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

Denis Perez, Sculptures et monotypes, Galerie Cyril Guernieri, Paris, du 11 avril au 4 mai 2019.

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