Jean-Pierre Sergent : tenir

Jean-Pierre Segent et le maître des basculement, des mondes intermédiaires. Tout est en suspension (comme le titre de cette importante exposition le souligne) et en mouvement. L'artiste cherche toujours un dépassement par l'invention et la créativité d'une beauté, spiritualité où se dit impermanence du monde et de l'humain.

Pour ce travail l'artiste revient aux références, aux Axis Mundi de Mayan Diary et de l'obsession des sociétés tribales et archaïques du mandala, des quatre directions et du centre. Son lieu de l'art devient celui où l'être humain voyage et communique avec les esprits des ancêtres et les mondes souterrains et célestes.
Tout joue entre équilibre et déséquilibre, entre accouplement de découplement, dans un univers cosmique qui ne fait pas pour autant abstraction des futilités parfois tragiques car médiocres où nous nous enfermons.

L'artiste reste donc toujours à la recherche "des matrices de 4 femmes de races différentes, elles étaient là pour me protéger, elle changèrent mon squelette en cristal. Je crois qu'elles tenaient les quatre canopes des anciens égyptien avec mes organes principaux." Ici tout se déroule en 8 murs carrelés de mandalas colorés et magiques.

L'exposition offre en conséquence une nouvelle parcelle d'un construction immense contre tout ce qui effrite et où l'art souvent se limite à des idées. Ici il est contre la perte et la solitude de l'humain et à la recherche d'une beauté en harmonie avec notre temps intérieur comme avec le cosmos.

Jean-Paul Gavard-Perret

Jean-Pierre Sergent, Les quatre piliers du ciel, Musée des Beaux-Arts & d'Archéologie de Besançon, du 16 septembre 2019 au 4 octobre 2020

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