Laetitia Guilbaud : femmes entre elles

Laetitia Guilbaud déconstruit avec humour donc en s'amusant le mythe de la blonde évanescente. Pour la Vendéenne, les brunes ne comptent pas pour des prunes. Sauf celles de Cythère. Elle abat leurs cartes – enfin presque – en faisant plonger dans le silicone de leur vallée.

Les muses s'amusent entre elles. Mais leurs jeux ne sont pas dangereux – sauf bien sûr à ceux qui se laissent prendre. Et ils sont sans doute nombreux. Ce que l'artiste dessine et peint laisse à la fois rien et tout à désirer.

Les femmes sont moins captives que captivantes. Elles deviennent les sujets d'images fixes où elles dansent. Et si de telles images se veulent "innocentes" c'est juste pour supprimer ce qui détournerait l’attention ailleurs que face au mythe que les espiègles fomentent pour le plaisir des yeux.
Laetitia Guilbaud ne prétend pas transformer le monde : elle se contente de suggérer une féminité fière de ses charmes et qui sait les exposer de manière décomplexée.

L'implicite tient lieu d’érotisme. Car à croire montrer ce que tout le monde connaît rend les images chiquées ou fausses. Il vaut mieux jouer du suggestif : à vider l’étang pour voir les poissons nus finirait par les faire crever.

Jean-Paul Gavard-Perret

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